L’altruisme est-il une bonne affaire ?

Martin Bucer écrit en 1523 Das ym selbs niemant, sonder anderen leben soll ou Traité de l’amour du prochain “ Que nul ne vive pour soi-même mais que chacun vive pour son prochain et comment y parvenir”  et développe ainsi un concept pratique de la théologie au tout début de la Réforme. Cette théologie a pour souci principal l’élévation par l’instruction de l’âme et de notre foi individuelle.

Aujourd’hui, nous ne vivons plus au siècle de Bucer, et notre conception du monde n’est pas limité à notre paroisse, ni au seul monde protestant ou  chrétien. Et c’est pour cela que, nous concernant, les pensées et écrits d’un Bucer ne peuvent que, soit sonner comme un échec – puisqu’il apparaît qu’elles n’aient pas trouvé application-, soit d’une actualité brulante comme un message que l’on aurai impunément ignoré…

Quel altruisme sans embrigadement, alors ?

Avant, c’était simple : on était égoïste ou on était altruiste. On s’enrichissait ou on s’entraidait. Mais voilà que ces divisions binaires s’estompent. Partisan de l’altruisme efficace, le jeune philosophe William MacAskill propose d’aller plus loin avec « l’altruisme arithmétique ». Il s’agit, entre autres, d’appliquer la rentabilité aux interventions caritatives.

Ainsi introduit, ne passez pas à coté du replay de cette très belle émission d’Arte – disponible 7 jours sous ce lien :

http://www.arte.tv/guide/fr/058227-023-A/square-idee