Message du président de la Fédération protestante de France, François Clavairoly
Il nous faut donc aujourd’hui penser l’horreur.
Nous avions en effet bien des mots pour parler de la souffrance et du mal, pour parler de la maladie et de la mort. Il nous faut désormais aller plus loin. Il nous faut penser l’horreur et l’effroi d’un monde très dangereux.
Les prédicateurs, les théologiens, et finalement nous tous allons devoir faire face, dans les réflexions et dans les prises de parole, à cette réalité qu’est le terrorisme. Peut-être même qu’il va falloir se demander comment nos prières, nos liturgies et notre catéchèse vont devoir refuser d’être dans le déni de ce qui nous attend.
Le terrorisme est une réalité avec laquelle tous, nous apprenons d’ores et déjà à vivre et à mourir.
Qui aurait imaginé il y a quelques années que nos pensées seraient à ce point marquées par cette réalité ? Nous nous obsédions dans des querelles de toutes sortes, enflammés, pour certains, avec une curieuse agressivité, par des questions sociétales qui occupaient tant nos esprits que nous ne voyions pas « l’éléphant qui est dans la pièce »…le serpent au milieu du jardin.
Les deux sujets de ces temps sont bien là, ceux des origines, dans la Genèse : la vie et la mort
1. La violence terroriste d’un projet politico-militaire à prétexte religieux contre les sociétés ouvertes et démocratiques nous place devant un projet de mort. Que faire ?
2. La question environnementale nous place devant un projet de vie. Que faire ?
La FPF vous propose plusieurs rendez-vous : Les marches mondiales pour le climat prévues à Paris ne peuvent être maintenues, mais le 28 novembre nous accueillerons les pèlerins du monde entier à Saint-Denis, avec une journée reformatée incluant un moment interreligieux à la basilique, la réception des pétitions des internationaux. Pétition d’ACTAlliance que je vous invite d’ailleurs à signer et à transmettre largement autour de vous pour marquer notre mobilisation autrement. Ensuite, la cérémonie oecuménique pour la sauvegarde de la création du 3 décembre à Notre Dame.
Pour redire notre fraternité, il nous faut aussi ouvrir le guide de l’hébergeur et entrer dans la fraternité. Car la question de la Genèse ne s’arrête pas à celle du pourquoi de notre sidération devant la tentation du mal : elle ouvre sur la fraternité réussie, non celle de Caïn et d’Abel mais celle fondée en Christ.
François Clavairoly, président de la FPF (Fédération Protestante de France)