Regardez-le !
Ne regardez pas sa divinité,
mais regardez plutôt sa liberté.
Ne regardez pas les histoires exagérées de son pouvoir,
mais regardez plutôt sa capacité infinie à se donner à autrui.
Ne regardez pas la mythologie du premier siècle qui l’entoure,
mais regardez plutôt son courage d’être,
sa capacité de vivre et
la qualité contagieuse de son amour.
Arrêtez votre recherche frénétique !
Arrêtez-vous et sachez que c’est là Dieu :
cet amour, cette liberté, cette vie, cet être ;
et
quand vous serez accepté, acceptez-vous vous-même ;
quand vous serez pardonné, pardonnez-vous vous-même ;
quand vous serez aimé, aimez-vous vous-même.
Saisissez-vous de ce souffle du Christ
et osez être
vous-même !
Je crois que c’est là la voie vers Dieu, le Dieu que j’ai rencontré
dans ce Jésus si profondément humain. Shalom
John Shelby Spong, in : Jésus pour le XXIè siècle, Karthala 2014
Ainsi parle le Seigneur : « Comme un homme que sa mère réconforte, ainsi, je vous réconforterai moi-même. » Esaïe 66,13
Le Mot d’ordre 2016 reprend une expérience humaine importante: être réconforté et réconforter d’autres. Cette expérience se vit entre parents et enfants, mais aussi dans d’autres relations. Il s’agit d’une expérience de base, qui permet à construire la vie, comme aussi l’expérience de confiance et d’amour. Le fait de vivre dans des relations marquées par la confiance, l’amour et la consolation ou le manque de telles expériences, marque une vie humaine et laisse des traces.
Nous savons quel manque peut se creuser dans une existence humaine, si ces expériences de base ne sont pas données. Nous savons les difficultés de construire, de reconstruire des vies sans une base de confiance, de consolation, d’amour. Le mot d’ordre rappelle une relation parent-enfant, dans ce qu’elle a de positif et aussi dans ce qu’elle a de négatif pour une vie humaine.
Plus large, ce verset biblique rappelle aussi l’histoire de Dieu avec son peuple, ce Dieu qui réconforte son peuple, comme l’a vécu le peuple d’Israël lors de l’exode et des difficultés vécues, et comme l’expriment les psalmistes et les prophètes avec leurs paroles et actes.
Nous entrons en février dans le temps de Carême, un temps de préparation, un temps difficile qui rappelle que la vie est faite de limites, de souffrances, de mort et de deuils.
Dieu a envoyé son fils pour accompagner l’humain, dans tous les temps vécus. Il réconforte et appelle l’humain à continuer son action, comme l’expriment aussi les paroles du texte de John Shelby Spong.
Je vous souhaite un temps de Carême vécu avec acceptation, amour et liberté.
Pasteure Petra Magne de la Croix