Jeudi 25 janvier, 20h
Le plus grand des compositeurs du premier baroque allemand se consacre à la mise en musique du livre de Salomon dans deux de ses principaux recueils de jeunesse : la première partie des Symphoniæ Sacræ (1627) et les madrigaux sacrés (Cantiones Sacræ, 1625). Il en résulte des compositions à la sensualité extravertie, dans lesquels on retrouve intact l’esprit de la réforme musicale du baroque italien. Schütz est bien le Monteverdi allemand !
Le huitième livre de madrigaux de Monteverdi constitue le sommet insurpassé de cette forme profane ; l’art de l’amour y est comparé à celui de la guerre, dans des formes aussi variées que la monodie à deux ou trois voix, les effectifs élargis à 8 voix et instruments, la chanson strophique, la danse à la française. Monteverdi déploie toute sa créativité pour incarner la puissance et la complexité du sentiment amoureux dans une musique riche en effets tantôt spectaculaires, tantôt subtils.