À René Ganne, passionné de musique, disparu accidentellement le 31 mai 2016.
L’orgue des jardiniers
L’orgue de Sainte-Aurélie est de taille modeste mais néanmoins d’une efficacité surprenante au niveau sonore. Andreas Silbermann a réalisé un instrument assez vigoureux pour soutenir les cantiques chantés par l’assemblée des jardiniers et maraîchers. Le répertoire des cantates interprétées par des musiciens professionnels nous est connu grâce aux archives de la paroisse, mais il n’y a pas de trace de la musique d’orgue qui était jouée.
Le choix du programme résulte plus du désir de s’inscrire dans une libre déambulation, suggérée par les sonorités à tendance germanique de l’orgue et de sa grande lisibilité polyphonique, que d’une logique résolument musicologique. Il ne prétend pas se référer à la fameuse « tradition Bach » initiée par Albert Schweitzer, familier de la tribune de Sainte-Aurélie, où il enregistre en octobre 1936 un disque dédié principalement à des oeuvres du Cantor de Leipzig pour la firme Columbia- EMI. Aux claviers de cet orgue de 20 jeux magnifiquement restauré en 2015, l’interprète se trouve immergé au coeur du son. Cette économie de moyens offre une réelle proximité avec l’instrument et en cela permet de se rapprocher du lien étroit qui existe par exemple entre un violoncelliste et son violoncelle. Il suffit de tirer le registre de la Montre de 8’ et de jouer une sobre transcription du premier mouvement de la sonate BWV 1001 pour violon de Bach, pour être transporté dans un jardin sonore envoûtant dont la porte est entr’ouverte. Puisse l’auditeur s’y promener paisiblement.
Jérôme Mondesert
Construit en 1718 par Andreas Silbermann, cet orgue de la paroisse des jardiniers et des maraîchers de l’église luthérienne de Sainte-Aurélie est le plus germanique de la production des Silbermann d’Alsace. Trois siècles plus tard par l’intermédiaire de cet instrument d’exception, restauré dans son état d’origine, Jérôme Mondésert vous invite à déambuler dans son jardin musical en compagnie de Johann Gottfried Walther, Georg Boehm et Johann Sebastian Bach.
J.S. Bach Sonate en trio n°6 BWV 530 / Prélude et Fugue BWV 531 …
J.G. Walther Ciacona sopra’l Canto Fermo O Jesu, du edle Gabe
G. Böhm Vater unser im Himmelreich
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